SPA Saverne : les maladies félines

Le Coryza

La PIF

Le Typhus

Nos amis chats, en parcourant la nature, sont exposés à plusieurs maladies.

Si le coryza et autres gales se soignent, il y en a que le chat peu être porteur, sans déclarer la maladie, mais est alors un contaminant pour les autres. Il s'agit du Fiv et du Felv.

Tout d'abord, sachez que la stérilisation des chats limitent très fortement le risque que votre chat attrape l'une de ces maladies (se transmettant entre autres, par bagarre, ou voie sexuelle). Alors n'hésitez plus à les stériliser.

Un exemple ? Et bien au moment de la création de cette page, j'ai un exemple qui date d'il y a 2 jours. Le matou s'appelait PIXEL. C'était un gros matou noir dans un piteux état : des blessures de partout... Sa propriétaire (oui, il en avait une), nous l'a ramené, ne pouvant plus s'occuper de lui, et le laissait donc dehors vivre sa vie, le nourrissant juste. Pixel n'était pas castré et quand j'ai demandé pourquoi, la dame me répondit que son vétérinaire lui avait déconseillé de ne pas le faire car Pixel risquait d'être encore plus dominé (je ne sais pas si le véto a effectivement dit cela, mais c'est ce que la personne me dit).

Vu l'état de Pixel, au moment du test Felv et Fiv, le véto et moi étions presque certains du résultat. Et en effet, il ne se fit pas attendre. Pixel, pauvre plaie béante, était positif au Fiv.

Je passe les nombreuses expériences vécues et vous laisse découvrir comment se transmettent le Fiv et le Felv, grâce à ces 2 textes écrits par Eric (adoptant de Nokia et Jester) que je remercie ici pour le temps qu'il y a consacré, et aidé de plusieurs sites, qu'il a mis en lien.

Et je rappelle qu'hélas chaque année, plusieurs chats sont testés positifs, et que nous leur cherchons alors des adoptants si leur état n'est pas trop mauvais... Le refuge n'a pas de lieu où les isoler à moyen therme

(évidemment non transmissible ni à l'homme, ni aux autres animaux, uniquement entre chats)

Le FIV fait peur. Il est la cause d'euthanasies massives essentiellement due à la méconnaissance, tant chez les particuliers que chez de nombreux vétérinaires, des modes de transmission de cette infection due à un rétrovirus comparable génétiquement à celui du HIV humain. Cette méconnaissance perdure d'autant plus que les informations véhiculées via le web par de nombreux sites de protection animale ou d'informations généralistes non agréées par les autorités sanitaires, en langue française, sont souvent erronées, mêlant sans discernement FIV et Felv, avec souvent une source unique, datée et ne correspondant pas à la réalité. D'autres part seuls les professionnels de santé ont accès aux informations délivrées par les sites professionnels de recherches, ce qui n'est pas le cas des sites anglo-saxons dont les informations apparaissent bien plus récentes et plus fiables. Compte tenu de l'enjeu, qui est l'intégration des chats FIV au sein des foyers, seule une information émanant des meilleures et plus récentes sources scientifiques pouvait avoir sa place ici. Nos sources sont donc notamment tirées de la thèse du Docteur Fromont (Université Lyon I), de la Cornell University (USA), du Journal of clinical microbiology , et des présentations du 6e congrès international sur les retrovirus félins qui s'est tenu en octobre 2006.

Il en ressort que le FIV est un rétrovirus lent de type lentivirus, génétiquement différent de celui du Felv et dont les modes de transmission sont désormais connus. La transmission se fait par trois voies uniques :

En effet, le virus est présent dans la salive. La transmission implique que la salive puisse atteindre le sang. C'est la raison pour laquelle les bagarres avec morsures demeurent la voie essentielle de transmission. Il faut toutefois ajouter que la contamination n'est pas pour autant systématique dans de tels cas. Contrairement à une idée trop répandue et encore véhiculée sur le web, le léchage mutuel ne présente aucun risque et il ne peut y avoir contamination des gamelles ou de l'eau par la seule salive. Un tel cas n'est théoriquement possible qu'avec un chat ayant déclaré la maladie et souffrant de gingivites, aucun exemple n'ayant en pratique été scientifiquement démontré. En effet, le FIV est un virus fragile, ne pouvant survivre longtemps à l'air libre.The National center for biotechnology information

Aucune étude à ce jour ne peut donner un pourcentage sur les risques potentiels. cette transmission est très aléatoire comme nous l'avons observé à Saverne avec Netsaï et Daisy. En l'état actuel des recherches, on peut seulement dire qu'elle est loin d'être systématique, beaucoup plus rare qu'on le pensait à l'origine et les chercheurs semblent privilégier comme cas de risque de transmission le plus élevé, celui où la mère vient d'être contaminée.

Compte tenu de ce qui vient d'être développé, les études de population ont démontré que les chats les plus exposés sont les mâles bagarreurs. Il faut donc savoir qu'un chat qui sort s'expose à un risque. C'est la raison pour laquelle de nombreux foyers abritent un chat FIV sans le savoir.

Il faut donc faire régulièrement tester un chat qui sort, surtout s'il a présenté des traces de combat. Un chat FIV peut donc en toute sécurité être incorporé à des chats sains si l'on est assuré que par leurs caractères, ils ne se battront pas avec vigueur. La castration est bien sûr fondamentale pour éviter ce genre de conflits. C'est seulement parce que dans le cadre d'une chatterie, les conditions de survie et de territoire conduisent à des affrontements pouvant être violents, que les refuges sont obligés de séparer chats FIV et chats sains, à condition bien sûr que leurs structures leur permettent de le faire, ce qui n'est pas le cas à Saverne où les chats FIV ne peuvent êtres accueillis qu'en famille d'accueil. Dans le cadre d'un foyer serein, la cohabitation est possible, comme le montrent les témoignages qui suivent (note de Sylvia : les témoignages seront ajoutés au fur et à mesure)

Il est toutefois préférable de prendre certaines précautions dans l'éventualité où le chat FIV développerait des infections opportunistes et entrerait dans la phase de maladie, notamment s'il développe des gingivites ce qui induirait un risque mineur mais pas inexistant en raison de la présence de sang dans la salive.

Il n'entre pas dans notre propos de rentrer dans les différentes phases de la maladie lorsqu'elle survient. Là encore les recherches ne permettent pas d'avoir des certitudes sur les délais. Cinq ans constituent la période de latence la plus fréquemment évoquée, mais des exemples de chats ayant vécu très âgés alors qu'ils sont porteurs du virus sont démontrés même s'ils sont exceptionnels. Une bonne hygiène de vie et un excellent confort retarderont l'entrée dans la maladie.

Le Felv, virus responsable de la leucose féline est comme le FIV un rétrovirus, mais il en diffère par la forme, la structure enzymatique et génétique, la composition protéique. Par conséquent, les voies de transmission ne sont pas similaires à celles du FIV. Le Felv apparaît comme étant plus virulent que le FIV, la salive étant le principal vecteur, auquel il faut ajouter les sécrétions nasales, l'urine, les selles, le lait maternel.

Toutefois, ce virus ayant une faible durée de vie à l'air libre (plus longue néanmoins que le FIV), ces deux derniers modes de transmission demeurent beaucoup plus rares qu'on pourrait le penser. Ceci ne dispensera pas d'une désinfection régulière, qui de toute façon doit être conseillée même en dehors d'un environnement exposé au Felv.

Enfin, la transmission de la mère aux chatons s'effectue à la fois lors de l'allaitement et de la toilette.

Deux autres différences notables sont à noter, par rapport au FIV. Il existe un vaccin efficace qui permettra donc de faire cohabiter un chat testé positif avec des chats sains et vaccinés.

Enfin, un chat testé positif au Felv peut se négativer. Dans ce cas, il aura éliminé le virus circulant et n'évoluera pas vers une phase de maladie. Des chiffres anciens ont pu circuler sur différents sites français mettant en évidence une séro reconversion négative dans 35 à 40% des cas, 30% de porteurs de sains et environ autant de virémies devenant pathologiquement active. Fruits d'une étude épidémiologique effectuée à un instant T, de tels chiffres ne peuvent être réellement pris en considération. En effet, il existe trois sous-groupes de virus Felv, seul le sous groupe A se révélant infectieux, mais les mutations et recombinaisons génétiques sont très importantes et modifient fortement les conditions de passage à la virémie active, rendant de plus en plus aléatoires les études épidémiologiques.

Au stade actuel de la connaissance, on peut toutefois considérer qu'un chat Felv qui ne sera pas négativé, évoluera en moyenne beaucoup plus rapidement vers le stade pathologique qu'un chat FIV avec une issue fatale dans la plupart des cas, inférieure à 20 mois.

Comme le FIV ou le HIV humain, le virus Felv est la cause de nombreux fantasmes. Dernier en date, celui du vaccin qui serait cause de nombreux cas de fibrosarcome, hypothèse qui vient d'être récemment rejetée par les scientifiques.

(merci au site de l'école du chat de Parisis pour l'autorisation d'emprunter ce texte : http://chatsduparisis.free.fr/)

"Mes chats ne sont pas testés mais je ne peux pas prendre de positifs parce que je ne peux pas les isoler."

Réponse :

Relisez attentivement ce qui précède. Vous hébergez peut-être déjà sans le savoir un chat positif. Et si vos chats sont de tempérament paisible, il n'y a pas besoin de les isoler d'un nouveau venu positif qui attend sa bonne étoile...

Question 2 :

"Il est malade, il va mourir et j'aurais trop de chagrin."

Réponse :

1) Non il n'est pas malade. Il a rencontré un virus endormi qui attend une occasion pour se réveiller. En attendant, c'est un chat tout à fait normal qui ne nécessite pas plus de médicaments ou de visites chez le vétérinaire qu'un autre.
Il faut juste être attentif aux maladies bénignes qui traînent mais quand on aime son chat on y fait attention, positif ou pas.

2) Oui, il partira définitivement un jour comme tous les chats.

En attendant cette date lointaine pour lui, est-ce qu'il ne peut pas vivre normalement dans une famille normale avec des canapés, des lits, de la nourriture et des câlins ?
Est-ce que sauver sa vie et lui apporter tout le bonheur possible ce n'est pas plus important que le chagrin qu'il nous cause en partant ?

Un chat négatif peut tomber malade, très malade et coûter très cher car les soins aux animaux sont onéreux. Dès qu'il y a hospitalisation ou analyses, ça se chiffre par tranche de 50 euros ! Croyez vous que vous n'aurez pas de frais importants quand la maladie qui emportera obligatoirement votre chat négatif le frappera ?
Tous les positifs ne tombent pas malades.
Mais c'est bien d'y penser avant.
Si il tombe malade, il faut surtout lui permettre d'avoir une fin de vie sans douleurs. Comme un négatif. Si financièrement, ce n'est pas possible alors il vaut mieux ne pas le prendre : c'est valable aussi pour un chat négatif).

"J'ai un chat d'environ 4 ans, que l'on laissait beaucoup sortir auparavant, il se baladait dans les environs de la maison, et un jour il est rentré au bout de 3 jours d'absence en piteux état..
Il ne voyait plus rien, et avait pleins de blessures...
Il a du très certainement se battre avec les chats sauvages des fermes avoisinantes, et nous avons eu très peur quand nous l'avons récupéré dans cet état..

Nous avons été voir un vétérinaire qui nous a affirmé qu'il ne verrait quasiment plus (décollement de rétine des 2 yeux) et l'a aussi testé positif au FIV...
Nous étions vraiment tristes, et pensions déjà à l'avenir de notre petit chat adoré, nous ne voulions pas qu'il soit malheureux, et nous pensions aussi à notre petite chatte de 2 ans, qui n'est pas porteuse du FIV..
Mais par chance le véto nous a vraiment bien informé sur le risque très minime de transmission de l'un à l'autre. Il pouvait en témoigner puisque lui a 3 chats depuis de très nombreuses année, dont un FIV+ et il teste régulièrement les autres chats, et en 10 ans, aucun n'a été contaminé..

Nous avons donc décidé de garder notre chat, ET notre chatte, et aujourd'hui nous ne regrettons pas..
Il se porte très bien, il s'est adapté. Il ne voit rien mais connaît la maison par cœur! il a développé tous ces autres sens, et est encore plus proche de nous..
Il a repris du poids, est très dynamique, a très bon appétit et est toujours aussi joueur..
Et nos 2 chats s'entendent très bien, jouent ensemble, parfois chahutent mais rien qui expose ma chatte au risque d'être contaminée par le FIV..

Alors je vous encourage, gardez vos chats FIV!"